Patrimoine

Sur la commune de Brandon

Eglise paroissiale Saint Pancrace

L’église de Brandon, attestée dès le Xe siècle sous le vocable de Saint-Martin, appartenait au chapitre de Saint-Vincent de Mâcon. L’église actuelle est essentiellement de la période gothique fortement remaniée au XIXe siècle sur les fondations d’un édifice du XIIe siècle. En mauvais état, elle fait l’objet d’une importante campagne de restauration et d’agrandissement en 1816-1817, à l’occasion de laquelle la couverture de laves est déposée et remplacée par de la tuile. Quelques travaux d’entretien et d’aménagement sont ensuite réalisés dans les années 1840 par l’abbé Pelletier, curé desservant, dont la construction d’une chapelle latérale (probable sacristie ). Le choeur est agrandi vers l’est en 1851. Le clocher, rebâti en 1736 dans ses mêmes dimensions, a fait l’objet d’une surélévation au cours du XIXe siècle (avant 1879), de même que la façade occidentale, vraisemblablement reconstruite dans les années 1860. Le clocher est restauré en 1879 par l’architecte Pinchard de Mâcon.

L’intérieur de l’église connaît une restauration complète en 1969 : lessivage des plafonds, des murs et des menuiseries, raccord de plâtre et d’enduit feutré au mortier de sable et de chaux, peinture des élévations et des menuiseries à l’exclusion des portes, des soubassements bois et des bancs. Ces travaux ont également compris la fabrication et la pose des quatre menuiseries de verre blanc des baies orientales de la nef, ainsi que de l’aménagement liturgique actuel avec récupération et ré-appareillage des dalles et contremarches de l’ancien autel en réemploi.

L’église est composée d’une nef à vaisseau unique, poursuivie d’un choeur prolongé d’une abside hémisphérique. Le clocher carré de deux étages qui la surplombe est désaxé au Sud, au-dessus du faux transept formé de chapelles latérales au Nord et d’une chapelle et de la sacristie au Sud. L’accès principal se fait par le portail occidental (grandes portes), et un accès secondaire par la porte latérale Nord.

L’édifice se distingue par l’hétérogénéité de son bâti, peu caractéristique, à l’exception du portail occidental né-romain à la composition très formelle. 
Unité Départementale de l’Architecture et du Patrimoine de Saône-et-Loire 37, boulevard Henri Dunant – CS 801 40 – 71 040 Mâcon Cedex

La Maison Saint Joseph

C’est en 1845 que la Congrégation de Saint Joseph de Cluny achète à Monsieur Pelletier , curé de Brandon, une maison récemment construite pour en faire une école.
L’école se développe et compte jusqu’à une centaine d’enfants, dont plusieurs pensionnaires. Les sœurs s’occupent également de l’église, du chant et visitent les malades.
En 1888, s’ouvre un petit postulat qui reçoit de 20 à 30 jeunes filles qui se préparent à la vie religieuse

En 1903 survient le décret d’expulsion, des religieuses : elles quittent Brandon et l’école est fermée.

En 1905, quelques sœurs reviennent pour enseigner le catéchisme, et s’occuper de l’église.

Pendant la guerre de 1914-1918 et après, les sœurs reçoivent les réfugiés du Nord de la France et de Belgique.

Après la seconde guerre mondiale, les sœurs ouvrent un centre de formation ménagère rural qui dure jusqu’en 1964
Au fil du temps, la Maison Saint Joseph sera transformée en établissement d’accueil pour personnes agées.
Actuellement en propriété privée

Le château d’Esmyards

La Seignerie des Myards est demeurée entre les mains de la famille Bridet, depuis les premières années du XVIIe siècle, jusqu’à la Révolution : le domaine passa ensuite, par alliance, à la famille d’Aubigny, puis à celle de Larminat.
Etienne Bridet, fils de Claude Bridet, notaire à Cluny, est cité en 1602 comme Seigneur des Myards : Thomas Bridet, procureur fiscal, puis capitaine de Cluny, fut anobli en 1658
La seigneurie passa en ligne directe à Louis Bridet, puis à Philippe , écuyer, premier page de « Son Altesse Sérénissime Monseigneur le Duc de Bourbon » en 1712.
Pierre-Louis Bridet, élu de la noblesse des Etats du Mâconnais en 1765 reprit de fief Esmyards et  Burnanceau. Sa sœur Ursula, mariée en 1759 à Jean-Baptiste Henrys, Seigneur d’Aubigny, porta le château d’Esmyards à ce dernier.
Les derniers représentants de la famille d’Aubigny à Brandon furent Ferdinand d’Aubigny, puis son fils Oswald. A la mort de ce dernier, le château est devenu, par alliance , la propriété de la famille De LARMINAT.

La Tour d’Avout

« Pierre le Vénérable, abbé de Cluny, rapporte, dans une lettre au pape Eugène III ( 1152, n° 191 de l’édition G.Constable) qu’un Seigneur de La Bussière du nom d’Hugues Déchaux avait entrepris l’édification d’un château.

L’abbé de Cluny, à son retour de Rome, avait trouvé la forteresse déjà ceinte de « murailles solides ».
Les habitants de Clermain, tout proches de l’endroit, avaient pris peur, et commençaient de fortifier le village
Les nobles et châtelains du voisinage, et jusqu’au Duc de Bourgogne, envisageaient à grand bruit des mesures militaires contre Hugues Déchaux.
Ruines d’une grosse tour carrée, située au sommet de la butte d’Avout, à laquelle on accède encore aujourd’hui par un petit sentier privé.

« Histoires et monuments – Archives départementales de Saône et Loire »

Fontaine et Lavoirs

Le lavoir du hameau de La Ferdière du Bas date de 1856.
La fontaine et le lavoir du Bourg ont été construit en 1870 .
Le lavoir des Cours sera construit en 1893 avec des pierres fournies par les habitants

Sur la commune de Clermain

Eglise Notre Dame

L’église paroissiale Notre-Dame dépendait à sa fondation dans la seconde moitié du XIIe siècle de l’abbaye de Cluny, qui est probablement à l’origine de sa construction. De cet édifice roman, seules la nef et la façade demeurent. Bien qu’elle ait gardé sa physionomie romane, la façade principale paraît avoir été remaniée au XIVe siècle par l’ajout du portail principal avec impostes sculptées. Le chœur à chevet droit qui complète l’édifice daterait plutôt du XIIIe siècle. Il offre un bel exemple de l’art gothique à cette époque, notamment grâce aux nervures de ses voûtes qui retombent sur des chapiteaux sculptés. Il s’ouvre au nord sur une sacristie moderne. Le clocher carré semble également dater de la reconstruction du XIIIe siècle. Il a cependant été partiellement reconstruit en 1933, afin de réparer les dégâts causés par la foudre. La voûte en berceau de la nef est, pour sa part, moderne. L’église a été entièrement rénovée aux XIXe et XXe siècles et est régulièrement entretenue.

La façade romane, en partie remaniée, est ornée d’un décor d’arcatures : une grande centrale, et deux latérales plus petites. La grande arcature encadre le portail en plein cintre, dont la voussure retombe sur des piédroits à impostes sculptées. Les petites arcatures latérales surmontent des plaques commémoratives en l’honneur des soldats morts au combat. En haut du pignon, une petite baie romane fortement ébrasée éclaire la nef. Les murs gouttereaux de la nef sont chacun percés de deux petites baies plein cintre ébrasées à l’ouest, et d’une baie encore plus petite à l’est, en cintre brisé (au sud, cette petite baie est en partie coupée). Trois contreforts très plats flanquent la nef de chaque côté, mais il s’agit plus d’un décor que d’un véritable support. Une porte moderne ouvre le gouttereau sud en son milieu. 

Le chœur de deux travées est de même largeur que la nef. La première travée est flanquée de deux gros contreforts de chaque côté, tandis que la deuxième est épaulée par deux contreforts d’angle diagonaux, dont celui au nord est soudé à la sacristie. Celle-ci est de taille modeste, simplement éclairée par une petite fenêtre rectangulaire à l’est. La deuxième travée du chœur est ouverte d’une fenêtre en cintre brisé au sud, tandis que le fond du chevet est percé de trois lancettes de hauteur inégale. Une petite ouverture en plein cintre dans le pignon Est permet l’accès au clocher, grâce à une échelle en métal plaquée contre le mur. 

Le clocher s’élance au-dessus de la première travée de chœur. De plan carré, il est composé de trois niveaux. Les deux premiers sont quasi aveugles, excepté de fines meurtrières sur la face nord. Le troisième étage est ouvert d’une baie plein cintre sur les faces nord et sud, et de deux baies plein cintre sur les faces est et ouest. Les arcs des baies sont saillants et retombent sur un cordon de pierre qui fait le tour du clocher. Une frise de petites arcatures régulières court sous la corniche. Le clocher est coiffé d’une pyramide à quatre pans en ardoise. Tout le reste de l’édifice est couvert de tuiles. 

À l’intérieur, l’église conserve son atmosphère chaleureuse d’origine. Une restauration récente a paré l’édifice de couleurs vives. La nef de trois travées est dallée, voûtée d’un berceau surbaissé moderne (à l’origine, elle ne devait pas être voûtée, vu l’absence de véritables contreforts). Des arcs de décharge en plein cintre sont collés sur les murs latéraux, et encadrent les baies. Le chœur gothique est surélevé d’une grosse marche par rapport à la nef et entièrement carrelé. Les deux travées sont voûtées de croisées d’ogives retombant sur des culots, et dont les clefs sont peintes et sculptées. Deux arcs doubleaux fortement brisés délimitent les travées. Ils reposent sur des pilastres à demi-colonnes engagées aux chapiteaux sculptés de feuillages. Le mur nord de la travée sous clocher s’ouvre sur la sacristie via une petite porte de bois surmontée de la baie murée. Au sud, une niche est creusée dans le mur. 

wiki-macon-sud-bourgogne

Château de Montvaillant

  • Moyen Âge : existence d’une maison forte.
  • XVIIIe siècle : le fief appartient à Jean-Baptiste Bridet.
  • XIXe siècle : le château est rebâti à l’emplacement d’une ancienne bâtisse.
  • Seconde moitié du XXe siècle : M. Patrice de Witte, fils de la propriétaire du château, entrepose dans les dépendances, une collection d’automobiles anciennes.
  • XXIe siècle : propriété de Florence de Witte épouse Chaintreuil

Un corps de logis central comprend deux étages carrés, flanqué, dans le même alignement, de deux courtes ailes à un seul étage, en léger retrait sur ses deux façades. 
Ces ailes sont prolongées chacune par un pavillon dont les façades sont dans l’alignement de celle du corps central. 
Les ailes sont couvertes de toitures très plates ; le corps central et les pavillons sont surmontés de terrasses.
Un perron précède la façade donnant sur le parc.

Le château est une propriété privée et ne se visite pas. 

Wiki-macon-sud-bourgogne

Manoir du Colombier

Bâti ou modifié au début du XVIIIe siècle, le château est une propriété privée et ne se visite pas. 

Le corps de logis central rectangulaire comprend un rez-de-chaussée et un étage carré sous un toit à croupes bas en tuiles creuses. Au centre, un avant-corps d'une travée, couronné d'un fronton, forme une légère avancée. Il est flanqué de deux pavillons de même hauteur mais comportant un étage carré et un demi-étage, éclairés de baies à linteaux en arc segmentaire et coiffés de hautes toitures en tuiles plates. La façade principale est précédée d'une étroite terrasse.

Wiki-macon-sud-bourgogne

Les lavoirs : la commune dispose de 4 lavoirs actuellement toujours alimentés par des sources. Ils sont encore en bon état général et fleuris par les riverains. Ils ont été construits entre 1876 et 1897.

Sur la commune de Montagny-sur-Grosne

Eglise paroissiale Saint-Fiacre

Placée sous le vocable de Saint-Fiacre, l’église de Montagny-sur-Grosne appartenait à l’ancien diocèse de Mâcon. La paroisse releva d’abord de l’archiprêtré du Rousset, puis de celui du Mont-de-France. Cet édifice ancien, était en très mauvais état vers 1840. La nef, fortement lézardée, avait dû être étayée. « Malgré toutes les précautions prises, peut-on lire dans une lettre adressée au Ministre des Cultes par le maire de la commune en 1841, l’église vient de s’écrouler. Son état de vétusté en est la principale cause ; la nécessité de la reconstruction n’a pas besoin d’être démontrée »

La lettre se termine par une demande de secours : en dépit d’une souscription volontaire offerte par les habitants de Montagny, les ressources très modiques de la commune requerraient en effet un laps de temps de dix-huit à vingt ans pour financer entièrement l’opération chiffrée à 9 000 francs.
La reconstruction se fit sur un emplacement voisin de l’ancienne église, mais un peu plus au Nord et en bordure de la RD 289.

L’église de Montagny-sur-Grosne se compose d’une nef unique, d’une large travée de chœur et d’une abside semi-circulaire. Deux chapelles latérales s’ouvrent sur la nef par deux arcades en plein cintre. La façade, à fronton triangulaire, n’est creusée que d’une porte rectangulaire

La cloche date de 1597 et a été classée le 11 avril 1932
La statue de Saint Fiacre (Saint Patron des jardiniers) a été classée le 3 février 1938 : recensée le 28 avril 1969, a depuis lors disparue de l’église.

Histoires et monuments- Archives départementales de Saône et Loire

Château d’Ouilly

La terre d’Ouilly est connue depuis le début du XIIe siècle, mentionnée sous le nom de Williel, mais les possesseurs les plus réputés de cette maison noble n’apparaissent qu’au début du XVIIe siècle : en l’espèce, la famille de Foudras.
Ouilly relevait, en 1680, du comté de Chateauthiers et revint aux Foudras par rachat : » Louis de Foudras acquit cette terre de Chrytophe de Rivierre et Dame Diane Harold de Lay son épouse en 1714. »
La terre et maison d’Ouilly consistaient en « un château et domaine, appellé le domaine d’Ouilly, composé de plusieurs chambres, cuisine, cave, grenier, cour, grange, étable, fenil, prés , terres labourables, bois taillis et de haute futaye le tout situé en la forêt du Nuglisois.

Emilien Bruys, marchand à Mazille racheta le domaine au Marquis de Castellane vers 1810. Il mourut le 14 juillet 1832, laissant Ouilly à sa famille. Aux termes d’un arrangement successoral entre la veuve et ses deux enfants, Suzanne Eulalie et Gilbert Léon, Ouilly échut à ce dernier.
Personnage pittoresque, ami de Lamartine, écrivain et poète lui-même, Léon Bruys fit la connaissance , au cours d’un voyage en Italie, de la Comtesse Guiccioli. Il s’éprit d’elle et lui offrit le mariage. Mais cette union était impossible puisque la comtesse était légalement mariée.
Bruys se prit à espérer et, dans l’attente, fit démolir sa vieille demeure, et élever sur son emplacement, un château plus digne d’une comtesse, dans le goût italien. Cette reconstruction fort coûteuse ruina malheureusement son auteur : il ne resta au malheureux châtelain que la politique et son amitié pour Lamartine.

Le château d’Ouilly , restauré par la famille Aucaigne vers 1880, est devenu aérium et école de plein air lors de l’acquisition qu’en fit la ville de Chalon après la seconde guerre mondiale.
Actuellement, propriété privée

Histoire et Monuments- Archives départementales de Saône et Loire

Lavoirs, fontaine et four à pain

La commune dispose de deux lavoirs ( Au Bourg et à La Bombie) qui sont entretenus régulièrement. Les toitures ont été refaites en 1991.
La fontaine aurait été achetée en 1996 pour une rénovation avec des pierres de taille.
Le four à pain a été construit en 1996 : le Comité des fêtes organise chaque la Fête du pain depuis 2002.
Ces travaux de rénovation du petit patrimoine ont été réalisés sous la mandature de Pierre Lardy, Maire de 1995 à 2008.