Histoire

Pourquoi Navour-sur-Grosne ? Une légende.

Au XIXe siècle, les habitants de Brandon pensaient que la montagne d’Aoust, Avout ou Navour, au sud du village, à la limite de la commune de Montagny-sur-Grosne, avait accueilli un camp, tout du moins un poste militaire de César. 

À l’époque romaine, le territoire actuel de Brandon semblait être le carrefour de plusieurs voies romaines. La plus importante semblait être la voie de Ludna ou Lunna à Autun. Enfin, une autre voie romaine partait en direction de l’est et de Cluny : elle a laissé quelques traces à Clermain et au pied de Jalogny.

Navour joue un rôle à nouveau au Moyen-Age. Un seigneur de la contrée, le sire de la Bussière, Hugues Déchaux, construisit en effet une fortification au sommet de cette colline.

Les habitants de Clermain avaient pris peur, et commençaient de fortifier leur village. 

Les nobles et châtelains du voisinage, et jusqu’au Duc de Bourgogne, envisageaient à grand bruit des mesures militaires contre Hugues Déchaux.

L’initiative ne fût pas du goût des moines de Cluny qui édifièrent un château à Clermain. Après plusieurs années de tractations et versements de monnaie, le sire de la Bussière renonça à cette avancée en 1173.

Et l’histoire se répéta en 1368 : le Parlement de Paris, saisi par l’abbé de Cluny, Claude de la Brosse, ordonne à Etienne de Berzé « de suspendre la construction d’un château sur le mont Avonto ».

Et les murailles furent rasées…. La tour actuelle porte aujourd’hui les ruines d’un rendez-vous de chasse en forme de tour carrée, construite au XIXe siècle par le comte d’Aubigny d’Esmyards.
Cette tour domine en rive gauche la vallée de la Grosne et appartient à la commune de Brandon, mais surplombe de fait Clermain.( Propriété privée).